Lola Magréau-Mariez

Enfant de la balle très vite exploitée par ses parents saltimbanques, elle aurait pu les traîner en justice. Forcée d’apprendre le piano et la danse, tout comme d’aller au musée et au théâtre, il lui reste à peine le temps de jouer aux barbies…

 

La danse toutefois l’accompagnera au fil des années mais sans but ultime de devenir danseuse (le rêve ayant été tué dans l’œuf dès son plus jeune âge, quand on lui expliqua que les naines comme elles n’avaient pas accès aux grandes écoles).

 

Un tantinet contemplatrice, elle navigue à vue dans les eaux brumeuses de la fac de langues et en ressort (étonnamment) avec un diplôme. Sa passion dévorante pour l’Espagne l’emmène au pays de Cervantès, ou plutôt de Carmen, car elle fume beaucoup de cigarettes à l’époque.

 

De retour au bercail, c’est presque sur un malentendu qu’elle se retrouve dans une école à la “Fame”. Et finalement, c’est un peu la révélation : danser toute la journée, ça lui plaît ! S’enchaîneront des tournées d’été sur fond de Lady Gaga, des études en pédagogie de la danse contemporaine, et enfin le rapprochement avec le terreau de l’enfance : le milieu du théâtre. Loin de se prendre pour la nouvelle Pina Bausch, elle tente modestement de creuser des ponts entre mouvement et théâtralité.